Larry Summers: l'écologie selon la Banque mondiale

« J'ai toujours pensé que les pays sous-peuplés d'Afrique, sont largement sous pollués. La qualité de l'air y est probablement d'un niveau inutilement élevé par rapport à Los Angeles ou Mexico.... Je pense que la logique économique qui veut que des masses de déchets toxiques soient déversées là où les salaires sont les plus faibles est imparable ! »

Lawrence Summers, ancien vice-président de la Banque mondiale, Directeur du Trésor Américain
(déclaration extraite d'un mémo confidentiel de décembre 1991, cité dans Work in Progress, Johannesburg, juillet/août 1992, p.40)

JAM DE PRAGUE: EXTRAITS DES APPELS
CONTINENTAUX DU COMITE DE PILOTAGE
DE L'AMP

ASIE

L'exemple du Sri Lanka: Depuis l'introduction de la politique d'économie ouverte en 1977, le Sri Lanka est soumis aux conditions dictées par la Bm/ FMI et les multinationales, qui ont poussé l'Etat à des restrictions drastiques des dépenses sociales ....Le revenu des 20% plus pauvres est passé de 7,5% dans les années '70 à 4,5 à la fin des années '80. Emises au nom du développement, les directives de ces institutions ont amené l'accroissement de la pauvreté et des inégalités, de la violence, la perpétuation de la guerre et la dégradation de l'environnement. ...Les implications les plus néfastes de ce développement, qui vise a attirer les investisseurs, incluent une taxe sur l'eau pour les fermiers, la privatisations de services tels que la poste et les banques et le démantèlement des lois du travail (obtenues au prix de longues luttes syndicales).

Nous sommes solidaires avec les millions de pauvres de ce monde qui ploient, au Nord comme au Sud, sous le joug de la globalisation, et nous nous rallions à l'appel international de protestation contre ces institutions meurtrières. Mouvement national de réforme de la terre et de l'agriculture
(MONLAR)

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Mesures d'ajustement communes au Nord et au Sud

La réduction du rôle du secteur public dans l'économie, la diminution des dépenses sociales, les privatisations, la réforme fiscale favorable au capital, la déréglementation du marché du travail, l'abandon d'aspects essentiels de la souveraineté des Etats, la suppression des contrôles de change, la stimulation de l'épargne-pension par capitalisation, la déréglementation des échanges commerciaux, l'encouragement des opérations boursières... toutes ces mesures sont appliquées dans le monde entier à des doses variant selon les rapports de force sociaux.

Ce qui frappe, c'est que du Mali à l'Angleterre, du Canada au Brésil, de la France à la Thaïlande, des Etats-Unis à la Russie, on constate une profonde similitude et une complémentarité entre les politiques appelées « d'ajustement structurel » à la Périphérie et celles baptisées au Centre « d'assainissement », « d'austérité », ou « de convergence ». Partout, la crise de la dette publique a servi de prétexte au lancement de ces politiques. Partout, le remboursement de la dette publique représente un engrenage infernal de transfert des richesses au profit des détenteurs de capitaux.