Nice: Violences policières
Sat, 9 Dec 2000 15:01:12 -0500 (EST)

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Nice : Jospin et le Préfet expliquent les raisons dela violence policère

Il était enseignant d'écouter les déclarations du Préfet des Alpes Maritimes et du Premier Ministre Jospin à propos des incidents ayant émaillé la journée du jeudi 7 décembre à Nice. A les entendre, ils n'étaient pas question en effet de laisser s'exprimer une résistance active de désobéissance civile pendant plusieurs jours à l'occasion du Sommet européen. Déjà le mardi 5 décembre, l'initiative des Trains Gratuits a subi une répression extrême (Paris, Nantes, Dijon, Valence...). Il n'était pas question de permettre aux chômeurs et précaires, aux jeunes et moins jeunes d'aller exercer leur « citoyenneté » à Nice, s'ils n'en avaient pas les moyens. « Démocratie » pour les riches, matraques pour les pauvres ! Le jeudi 7 décembre, les quelques échauffourées venant à point nommée pour permettre une répression sans commune mesure avec les événements comme l'ont souligné plusieurs médias moins aux ordres du duo Chirac-Jospin que France Info. Cette dernière parlaient de 4000 manifestants armés de Bate base ball. Si cela avait été le cas, ce n'est sûrement pas une pauvre succursale de la BNP qui aurait brûlé, quelques vitrines et quelques voitures qui auraient subi des dommages. Les matraquages tout azimuts, gazages, bastonnades, emplois de balles en catouchouc, etc. avaient pour objectif de faire peur et de créer un climat de psychose chez tous ceux et toutes celles qui s'étaient fixés comme objectif d'investir la ville par des actions démonstratives, festives, symboliques et dynamiques. Le résultat est à la hauteur des moyens mis en oeuvre. Le jeudi soir, les gens sont rentrés et les chefs d'Etat pouvaient s'en mettre plein la panse, risquer l'indigestion sans être dérangés par les gueux européens... Nice ne sera pas un nouveau Seatle ou Prague... L'Europe se construit contre les peuples, le libéralisme économique avec son complément, une vision et des pratiques sécuritaires et xénophobes se traduira par une nouvelle régression des droits fondamentaux : se loger, se nourrir, pouvoir circuler, s'éduquer. La Charte des droits fondamentaux - qui n'a d'ailleurs aucune valeur réelle - n'est que de la poudre aux yeux pour satisfaire la galerie syndicale. Les syndicats, remerciés par Jospin pour leur bonne tenue, n'ont pas brillé par leur pugnacité, oubliant que la Charte représente un recul devant les prétentions libérales des patrons européens -qui à l'instar du MEDEF l'ont trouvé très positive-, des multinationales, des institutions internationales (FMI, OMC...) et des gouvernements « sociaux-démocrates » et libéraux. Ils s'étonneront ensuite que le dégoût gagne ceux qui subissent l'arrogance des patrons et sont devenus au fil des ans une main-d'oeuvre flexible et employable à merci. L'Etat de siège à Nice permettra de laisser une image pacifiée du Sommet, mais pour combien de temps encore les Etats pourront par la force régler les problèmes qui se posent à nos sociétés ?

Non décidémement, il n'y a pas de capitalisme à visage humain. La gauche plurielle a une fois encore démontré son allegeance à cette économie de marché dont la violence n'a d'égal (famines, profits contre mort - voir le cas du SIDA en Afrique, exclusions, soutiens aux dictatures avec la bénédiction des gouvernements - voir le cas de Total en Birmanie- que sa prétention à mettre tout le monde au pas. S'insoumettre, Désobéir, Résister.

No Pasaran -

TGV : Terminus Gayssot Vaillant

Le collectif Un Train Gratuit de l'Ouest après être arrivé jeudi soir sans encombre à 21 H de Bordeaux, accueilli par des nantais solidaires, le collectif TGV -Terminus Gayssot Vaillant - ont pu se restaurer dans le hall de la gare sous l'oeil de la police ferroviaire, qui craignait peut-être un nouveau départ pour Lyon à 11 H. Le lendemain, mercredi 8 déc. après avoir raccompagné comme il se doit les camarades qui repartaient à Rennes et dans le Trégor, on s'est rendu voir Mr Legendre, directeur adjoint au service régional, qui avait été l'interlocuteur pour les négociations avant le départ, pour lui montrer qu'il était bien possible de faire des réductions substantielles et non des ristournes de 50%. Car il faut savoir que le retour de Bordeaux a coûté 1 F par personne, sans qu'apparemment cela poste des problèmes insurmontables, ni que cela mette en péril la SNCF. Dans l'après-midi, le collectif s'est rendu au siège du PS local pour dénoncer la répression et exiger la libération de tous les interpellés avec une banderolle "La répression n'étouffera pas nos revendications : liberté de circuler - partage des richesses - revenu garanti - gratuité des transports".

La presse locale, Ouest france, M6, et notamment FR 3 et Presse Océan ont été correct dans leurs exposés des faits depuis mardi, à la différence de ce que l'on a pu entendre sur les radios sur la présence de "manches de pioches" parmi les manifestants stoppés violemment à Bordeaux alors qu'il tentait de se rendre à Nice.

La lucha sigue !

De la part du Scalp naoned

geronimo@easynet.fr


Nice2000
PGA