ANTI G8 Depuis Annemasse en France, street party dans la ville
vendredi 30 mai 2003 : ;; ;
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Alors que les huit saigneurs de ce monde s'appretent à se réunir dans la ville retranchée d'Evian, depuis maintenant plus de trois jours, en France, dans la petite ville d'Annemasse, se réunissent plus de 4.000 personnes entre deux campements le village intergalactique et le VAAAG. Peu à peu, au cours des journées, ceux ci se sont remplis et ont effectué une première sortie hier dans la ville de Annemasse. Bien qu'ayant autorisé les deux campements, le maire de la ville n'a pas hésité à jouer aussi sur la peur. Il y a deux jours, la scène traditionelle des montages de panneaux en bois sur les vitrines des commerces et des banques se reproduisait confirmant ainsi certaines rumeurs ou maldisances qui courraient de bouche en bouche entre commercants, en gros la peur descend sur la ville.

Néanmoins, le barricadage de "ceux qui ont quelque chose à se reprocher" comme le dira una habitante de Genève, reste a Annemasse moins visible qu'à Genève, où de nombreux commerces sont fermés, et la route qui mène a Lausanne militarisée. Quant aux polémiques sur les couts engagés par l'Etat et les communautés pour l'organisation du contre sommet avec l'argent du contribuable ne vise qu'à occulter les frais engagés pour défendre les richissimes de la planète, ainsi, rien que pour donner une petite idée de ces derniers, rien que le budget d'éclairage du site du G8 d'Evian s'élève a 150 000 euros.

Hier, en début d'après midi, emmené par une samba band d' Amsterdam et de Londres, s'est dépliée la première street party qui voulait ainsi, comme certains manifestants l'ironisaient en chantant "C'est nous les gentils, c'est eux les méchants", saluer les habitants de Annemasse et démontrer que la violence n'est guère celle des manifestants, mais celle des policiers comme a Genes, et celles des 8 de ce monde.

Vers 17 heures, les "majorettes" du block rose et argent ont traversé ainsi les deux campements, sur leurs traces, plus de 3000 personnes ont suivi jusque dans le centre de la ville d'Anemasse. Durant toute la street party, de nombreux habitant(e)s d'Annemasse ont montré leur sympathie, et ce plus particulièrement dans les quartiers populaires, en saluant la fanfare et les gens par les fenêtres. Peu de présence policière sur un trajet qui de bout en bout faisait facilement dix kilomètres, où plusieurs minutes de silence et un die in ont été réalisés à un paté de maisons du commisariat de police pour dénoncer l'impunité des responsables de la mort de Carlo Giuliani et des tortures subies à Genes, lors du dernier sommet du G8. Quelques minutes de silence, tous assis sur le bitume, qui se sont terminées par un "Carlo Giuliani... présent" et "Police partout, justice nulle part". La street party est également passée en face du commissariat totalement barricadé et bien retranché sous des barbelés, et barrières hautes de deux mètres. La fin de la street party s'est ainsi attardée un moment devant le commissariat, en se souvenenant du cri le plus courant a Genes, "asasini... asasini".

On s'approche du premier jour du G8 et de la tentative de bloquer les délégations ou les camions qui transportent la logistique du G8. Plus d'informations plus tard.. Pour les sons de la street party quand je trouve un ordinateur avec un programme de son...

Auteur: anonymous ( Carin )
vendredi 30 mai 2003


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