Règlements de comptes
APRÈS LE G8 Le Grand Conseil genevois lave son linge sale: houleux.
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XAVIER LAFARGUE 12 juin 2003

Si vous avez manqué le début »Il y a eu plus de casse que nous ne le pensions«:
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Sites sur le G8:
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Le G8 n'a pas fini de faire des vagues au bout du Léman. Aujourd'hui, le Conseil d'Etat genevois devra répondre à plusieurs interpellations urgentes. Mais les plus chauds affrontements parlementaires ont eu lieu hier soir. »Pour que les débats soient sereins, je demande aux députés de ne pas se lancer des noms d'oiseaux«, glissait en préambule le président, Bernard Lescaze. Il n'a pas vraiment été suivi!

La droite est montée aux barricades la première. »J'ai de la colère face à la trahison de certains députés socialistes«, lance Stéphanie Ruegsegger (PDC), relayée par son collègue Pierre-Louis Portier: »Messieurs les égarés du lundi soir, Brunier, Droin, Thion, vous nous avez trahis!« Huées sur les bancs de la gauche, dont les observateurs parlementaires sont même invités à démissionner.

Genève »souillée«

Chez les libéraux, Christian Luscher parle d'une Genève »souillée, salie, outragée par une tornade crapuleuse. L'Etat doit se retourner contre les responsables qui ont appelé à une ville ouverte!« Et Michel Halpérin d'ajouter: »Il faut que la loi retrouve sa place, que les députés donnent l'exemple ou se démettent.«

Après plus d'une heure de débats improductifs, où on a surtout réglé des comptes, Pierre Vanek (AdG) provoque la première interruption de séance lorsque, après avoir encensé la manif anti-G8 du 1er juin, »grande, forte, belle, démocratique«, il s'en prend, dans un étonnant raccourci, au président de la Confédération: »Je n'ai aucun respect pour M. Couchepin!« Tollé général à droite et suspension des débats!

Divisions stériles

La séance avait pourtant débuté calmement, par une salve de propositions de motions et de résolutions concernant les événements du G8. Le groupe UDC avait alors demandé la démission en bloc du Conseil d'Etat. Qui répondra aujourd'hui... par la négative. Reste un goût d'inachevé, un Parlement divisé et stérile, qui n'a pas encore fait un pas pour élaborer un bilan raisonné des incidents. C'est pourtant cela que les Genevois attendent de leur Grand Conseil.

Pas de manif samedi? Réuni mercredi soir, le Forum social lémanique n'est pas parvenu à une décision sur l'organisation d'une nouvelle manifestation à Genève, pressentie pour demain.


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