LA VIOLENCE - Cinq blessés ont dû être transportés aux Urgences (02/06/2003)
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Un homme a été emmené au bloc opératoire. Les autres seraient atteints légèrement.

SOPHIE DAVARIS

Après trois journées de calme plat, les Urgences des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) ont accueilli cinq blessés en marge des manifestations d'hier, selon le service de la communication. Un homme a dû être conduit au bloc opératoire, à la suite d'une blessure au mollet, provoquée par l'explosion d'une grenade lacrymogène.

Le premier cas reporté est arrivé en début d'après-midi, victime d'un malaise cardiaque, alors que la température avoisinait les 28°C aux abords de la douane de Thônex-Vallard. Vers 15h30, deux ambulances s'avancent dans la rue de Villereuse. Les policiers viennent de tirer des grenades lacrymogènes en haut de la rue Adrien-Lachenal. Il y a un blessé, un homme d'une trentaine d'années. De source médicale, son mollet est atteint profondément et requiert des soins urgents. Arrivé aux HUG, il est conduit au bloc opératoire. Vers 18h40, le cardiomobile emporte un autre blessé du pont de la Machine. Enfin, la police indique que l'un des siens a été atteint par un engin pyrotechnique.

Mobilisation médicale

L'ensemble des forces médicales s'est mobilisé pour l'occasion. Responsable de la Brigade sanitaire, le DrMarc Niquille explique avoir mis en place, depuis des mois, toute une organisation décentralisée, afin de réserver aux HUG les cas les plus sérieux. "La répartition entre cliniques, permanences et HUG a bien fonctionné, analysait-il hier vers 20h30. Les camps de Vessy et du Bout-du-Monde étaient bien moins occupés que nous le pensions et les deux postes de samaritains (opérationnels jusqu'à mardi soir) ont très peu travaillé." Même constat de la part des samaritains longeant le parcours de la manifestation hier, à la rue Toepffer, à la route de Malagnou et au centre sportif de Sous-Moulin, où l'on a surtout distribué de l'eau. En effectifs renforcés, les ambulanciers Odier indiquent avoir travaillé pratiquement normalement tout au long du week-end. Enfin, les deux postes de secours datant de la guerre froide et aménagés en périphérie du canton pour recevoir une trentaine de patients chacun, n'ont pas du tout servi.


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